Accueil Actualités Entre la Tunisie et l’Italie, une bonne entente : Un mémorandum en chasse un autre

Entre la Tunisie et l’Italie, une bonne entente : Un mémorandum en chasse un autre

 

Face à la défaillance européenne, l’Italie a fait preuve d’un esprit coopératif aussi bien à travers des déclarations positives que par   des actions concrètes.

Le mémorandum d’entente signé entre l’Union européenne (U.E)et la Tunisie, le 16 juillet 2023 à Tunis, fait partie, désormais, du passé, dans le sens où les relations entre les deux parties ne cessent de s’étioler.

En effet, l’Etat tunisien n’a jamais admis que l’U.E. envoie les 60 millions d’euros à la Tunisie au titre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 ; qui ont d’ailleurs été restitués aux donateurs.

« Cette approche porte atteinte à notre dignité en voulant nous mettre devant le fait accompli. Notre peuple refuse toute forme de charité sous n’importe quel prétexte, et n’accepte de coopérer que dans le cadre d’un partenariat stratégique basé sur le respect », avait assuré le Président de la République, avant d’enchaîner: « Avec ses propres ressources, la Tunisie est capable de surmonter toutes les difficultés grâce à la détermination de son peuple à préserver son indépendance et sa souveraineté nationale ».

Et face à la défaillance européenne, l’Italie a fait preuve d’un esprit coopératif aussi bien à travers des déclarations positives que par des actions concrètes.

La dernière visite dans notre pays du vice-président du Conseil des ministres et ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, est venue confirmer que la Tunisie et l’Italie ont des convergences de vues sur plus d’un dossier dont notamment celui de la lutte contre la migration irrégulière, d’où leur préoccupation face à la recrudescence des flux migratoires irréguliers aux pratiques maléfiques des réseaux de traite des personnes.

Premier partenaire commercial

M. Tajani, qui était accompagné d’une importante délégation avec le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et des Forêts et la ministre du Travail et des Politiques sociales, s’est félicité de la détermination de la Tunisie  à honorer ses engagements, tout en mettant l’accent sur les opérations réussies de démantèlement de plusieurs réseaux de migration irrégulière.

Et rappelant que son pays est le premier partenaire commercial de la Tunisie en 2022 avec un volume d’échanges commerciaux d’une valeur de 1,7 milliard d’euros, le haut dirigeant italien a dévoilé la liste non exhaustive de certains projets tuniso-italiens.

Parmi les moments forts qui ont marqué cette visite du haut responsable italien, on mentionne, bien évidemment, la signature entre les deux pays d’un mémorandum d’entente, d’une durée de trois ans, consistant à réserver, annuellement, un quota de quatre mille travailleurs tunisiens qualifiés qui seront autorisés à exercer sur le territoire italien, avec des contrats de travail subordonnés non saisonniers.

« L’Italie a besoin d’une main-d’œuvre régulière et qualifiée », a tenu à préciser le ministre italien, avant d’enchaîner que son pays mettrait tout en œuvre pour établir un partenariat structurel avec la Tunisie dans les domaines de l’agriculture et de l’eau ».

Ne pas demander l’impossible

L’Italie vient, ainsi, concrétiser ses promesses d’aider la Tunisie dans ses efforts pour mettre fin aux réseaux de passeurs et créer des opportunités d’emploi pour les jeunes.

D’autre part, au moment où l’Union européenne continue à faire d’un accord avec le Fonds monétaire international une condition sine qua non pour s’acquitter de ses engagements, ce que Tunis rejette catégoriquement. Le même ministre italien a clairement indiqué « qu’on ne pouvait pas demander à la Tunisie des efforts impossibles ».

Il est fort utile de mettre en relief la convergence de vues entre la Tunisie et l’Italie sur le dossier palestinien et les développements tragiques en cours dans la Bande de Gaza et ses environs.

Les discussions entre Antonio Tajani et Nabil Ammar, ministre des Affaires étrangères, ont été une occasion pour le ministre italien de souligner le refus de son pays de «prendre pour cible les civils», tout en exprimant son adhésion au principe de la «solution à deux Etats» et au «règlement pacifique du conflit au Moyen-Orient».

« Je suis venu en Tunisie, porteur d’un message de paix», a précisé le ministre italien et d’assurer que son pays se tient à égale distance vis-à-vis de toutes parties au service de la paix dans la région.

La visite d’Antonio Tajani en Tunisie et la signature d’un nouveau mémorandum d’entente avec notre pays prouvent, si besoin, l’esprit de coopération fructueuse qui sert les intérêts des deux pays et des deux peuples avec l’espoir, pourquoi pas, que les autres pays européens s’y joigneront dans le respect de l’indépendance de chaque partie.

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